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La fleur éplorée

se penche sur ton regard

Une douce invite
*

Tu écoutes le soleil rasant

Une aube se rassemble

Craquèle l'écriture

*

Orpailleur de mes nuits

Feu de mes rêves

Surgit l'éclair

*

Croître d'une lune irréelle

Elle flamboie discrète

Je suis son sillage

L'aube irrigue ma demeure

Elle s'éboule feuillet ensoleillé

Perdure l'écriture

*

Égraine les étoiles

Déplie ton regard

L'éblouissement t'écrit

*

Construis ta bâtisse

dans les genêts d'or

Elle semble s'y réfléchir

*

C'est alors qu'un recueil

s'exclame en silence

Épure ton âme

Un rosier se meurt

Et les ronces prolifèrent

Nature sauvage, écris-moi

*

Distingues-tu l'effacement

progressif des ombres ?

Respire le scintillement des nuits

*

L'écriture frôle le silence

Et tu vibres en elle

À peine ébruité, tu l'interprètes

*

Une plainte cyclique

La marée haute ensevelit

le rivage de tes peines

Tu écriras l'incandescente

gloire florissante

Un sentier résonne

*

Effeuille les constellations

Migre ta demeure

L'écriture s'exile irradiée

*

Approche l'étincelante nuit

Et scrute le silence

Il se déposera murmure

*

Haïku furtif

Suc de l'épure

Tu m'ériges

*

Contemple, écoute

L'art bouture en nous

Il efface les siècles

*

Les lilas du Japon

Tressent notre âme

Le jardin retentit

*

Une haie de bambous

Sous le cèdre majestueux

Et tu écris l'humus

*

Lauriers roses ébouriffés

Éclate l'espoir

Taille ton calame

*

Émonde

l'hirsute

cime

*

Au bord de l'étang

Une armée de bouleaux

Tremblent sans un souffle

*

Les sentiers t'apaisent

Et d'immenses feuillus

T'apprennent l'envol

*

L'arbousier épanoui

Au soleil de midi

J'entendrais presque éclore ses fruits

*

Respire encore la nuit

Perle le clavier de J.S.Bach

Une douce rosée t'effleure

*

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